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Nobody knows

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les avis de Cinemasie

9 critiques: 3.31/5

vos avis

36 critiques: 4.05/5

visiteurnote
Hidelirium 4.25
Sifu Tetsuo 3.75
Chip E 3.5
Manolo 4
Samehada 4
thaiseb 4.25
Bastian Meiresonne 4
koalaurent 4.75
Kokoro 4.5
xiclu 4
eniger 3.75
Bishop 5
X27 3.75
750XX 4.25
Titeuf@ 4
Izzy 4.25
Hojo 4.5
punkfloyd 4.75
Simon VD 3.75
Pikul 4
JoHell 4.25
tu0r 4.5
Kanashii Uchiki 4.5
Omerieux 4.25
Bama Dillert 2.75
Tred 3.25
Merlin Frit 4.75
nisei 4.25
Mounir 3.5
Anel-kun 4
cityhunter 3
aucun 3.75
Oh Dae-soo 4.25
shaya 5
Toxicguineapig 3.75
Scalp 3


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Un film d'une beauté rare

Une mère japonaise emménage dans un petit appartement de Tokyo avec ses quatre enfants, tous nés de pères différents et non scolarisés. La vie s’écoule paisiblement, jusqu'au jour où elle disparaît en laissant un mot à l’attention de son aîné, Akira, ainsi qu’un peu d’argent, abandonnant (temporairement ?) ses deux filles et ses deux fils. Pour ce film, le metteur en scène Japonais KOREEDA Hirokazu, qui avait entre autres réalisé le magnifique After Life, s’est inspiré d’une histoire vraie datant de 1988, celle de quatre enfants abandonnés dans la ville de Nishi-Sugamo. "Ce fait divers a suscité en moi diverses questions. La vie de ces enfants ne pouvait pas être que négative. Il devait y avoir une richesse autre que matérielle, basée sur des moments de complicité, de joie, de tristesse et d'espoir. Je ne voulais donc pas montrer "l'enfer" vu de l'extérieur, mais "la richesse" de leur vie, vue de l'intérieur." Le film nous plonge donc dans l’intimité des quatre enfants. C’est ainsi qu’on s’attache immédiatement aux différents caractères d’Akira, l’aine, Shigeru, la joie de vivre incarnée, Kyoko, la grande soeur, et Kyuki, la petite dernière. Les dialogues sont très réduits, et le silence qui s'installe, ainsi que la chaleur dégagée par les tons des images créent une atmosphère pesante a l’intérieur de l’appartement. A l’opposé, le monde extérieur leur permet de s’évader, de récolter de la nourriture auprès du commerçant du coin, de jouer, mais aussi de constater leur exclusion vis-à-vis des autres enfants, malgré la rencontre d'une jeune fille qui va devenir leur amie, voire quasiment une occupante de l'appartement à part entière. De plus, leur apparence physique, ainsi que l’état de leur logement se dégradent au fil du temps, sans que nul ne semble se soucier véritablement de l’existence des quatre enfants. Les images sont magnifiques, et les quatre jeunes acteurs impeccables (YAGIRA Yuuya a reçu le prix d’interprétation masculine a Cannes 2004) et on ne peut plus attachants. Le film baigne dans une ambiance très calme, et on reconnaît bien la le réalisateur d'After Life qui sait concilier avec habileté intimité et pudeur. Les dialogues sont rares, et l'ennui se fait sentir par moments. La photographie donne parfois une impression de flou, soulignant la chaleur de l'appartement, mais aussi des relations qui unissent ses jeunes occupants. Leur joie de vivre et leur insouciance alternent avec le désespoir qui les gagne malgré tout peu à peu, jusqu’à un final lacrymal pour tout être normalement constitué. C’est un très bon film que nous livre donc là KOREEDA Hirokazu, tout en pudeur (et en lenteur), et servi par des comédiens d’un naturel touchant.

05 octobre 2007
par thaiseb


Home Alone

Film austère, il l'est autant par son (terrifiant) thème, que par sa sobre mise en scène. Le rythme très lent est parfaitement adapté aux longues journées des enfants, obligés de se terrer au fin fond de l'appartement pour ne pas être vus par les voisins; quant aux nombreux inserts, ils témoignent de tous ces petits détails, qui revêtent tout d'un coup une importance, quand on voit littéralement le temps passer... Définitivement trop long d'une vingtaine de minutes - notamment en se sentant obligé de rajouter une fin malheureuse pour donner du "spectaculaire" au spectateur, alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, le réalisateur réussit pourtant à déployer de nombreuses thématiques du morne quotidien des enfants rattrapés par la réalité des choses. A cours d'argent, ils ne sauront bientôt plus payer les factures d'électricité et d'eau et vont sombrer dans une pauvreté absolue. Le courant de liberté ne sera que de courte durée, l'aîné perdant aussi vite ses amis, qu'ils ne les aura gagnés, à être aussi différents d'eux. Au passage, le réalisateur égratigne la génération "jeux vidéo", premier moment, où la petite cellule familiale va éclater et que le désordre va s'accumuler... Oeuvre contemplative riche et émouvante, le propos est absolument terrifiant et la (toute) fin d'une terrible appréhension - à chacun de s'imaginer la suite, qui semble déjà toute tracée...

01 juin 2006
par Bastian Meiresonne


Je suis encore sous le choc, quel film !

Ce film se passe de tout commentaire. Il n'y a rien à dire, il faut le voir. C'est pas tous les jours que ça m'arrive, mais là je suis totalement tombé sous le charme, "Nobody Knows" est pour moi un réel chef-d'oeuvre !

24 mai 2005
par koalaurent


Gosses de Tôkyo

La "grande" presse présente à Cannes s'enthousiasme souvent pour rien,là avec une durée de 2H20 et des acteurs néophytes,on sentait venir le coup du parfait film de festival irregardable pour le commun des spectateurs. Pour cette fois-ci,on ne peut que donner raison aux critiques officielles:NOBODY KNOWS est bien l'évènement qu'il promettait d'être. Hirokazu KOREEDA vient du documentaire,cela se voit dans son choix de sujet et dans la manière de le porter à l'écran.Son souvent direct,caméra portée,parfois un manque de stabilité de l'image,et une volonté de faire tourner des débutants pour plus d'authenticité,autant d'éléments caractéristiques d'un cinéaste privilégiant l'aspect véridique de son projet. Cette histoire tirée donc d'un fait divers survenu en 1988 à propos d'enfants livrés à eux-mêmes sur une période relativement longue,nous conte les mésaventures de quatre gosses de la banlieue Tôkyoite,leur abandon par la mère et leur survie de plus en plus précaire jusqu'à un dénouement inévitable.Sujet traité à la manière d'un constat,sans porter de jugement ,et avec des enfants qui ne nous sont pas présentés comme parfaits,ils ressemblent à tous ceux que l'on croise tous les jours partout dans le monde,avec leurs rêves et leurs questions sur le monde.C'est bien la grande force du film qui ne s'appitoie jamais sur ses victimes,ne fait pas dans la sensiblerie larmoyante,et renforce du même coup la dimension dramatique extrême du récit.De multiples scènes renvoient à la puissance de l'imaginaire enfantin préservé malgré la situation de grande précarité:les souhaits lors des étrennes,la sortie nocturne de la petite soeur avec ses chaussures qui couinent,la famille qui récoltes terre,fleurs et plantes pour cultiver des pots sur le balcon,les jeux dans le parc public,etc... Ou encore la façon de gérer son petit monde par un ainé totalement investi et qui fait les courses pour chacun avec un budget parfaitement en tête.Aucun pathos excessif,et cette douceur de l'enfance sera d'autant plus difficile à oublier que le drame se précisera au fil de la lente mais irréversible dérive quotidienne. La dégradation est visible au fur et à mesure de la progression du scénario,et les protagonistes changent,évoluent,le grand frère oubliant un temps ses obligations et redevenant un garçon de son age,avide de jeux et de copains,au détriment de sa famille.Une jeune collégienne solitaire se joindra ensuite au groupe,oubliant sa solitude parmi ces marginaux malgré eux. L'émotion est de tous les instants,au travers des regards échangés par les frères et soeurs,des silences révélateurs,des attentes d'une mère qui rentre tard et finit par ne plus revenir du tout,et encore de cette complicité qui lie ce petit clan isolé du reste de la société. La volonté de véracité se retrouve dans la façon de filmer la ville,loin de tout exotisme touristique (si on voit par exemple les fameuses salles de Pachinko,c'est plus pour montrer les petites gens qui y travaillent),mais cela n'exclue pas la beauté des plans.Le chef-opérateur Yutaka Yamazaki,fidèle de Koreeda,nous livre un Tôkyo quotidien attachant.Il a aussi travaillé avec la réalisatrice Naomi Kawase,elle-aussi venue du documentaire.Mais là ou son film SHARA hésitait maladroitement entre doc et fiction et empêchait l'émotion d'affleurer véritablement,NOBODY KNOWs réussit à franchir l'obstacle pour apparaitre comme un vrai film de cinéma,même si Koreeda utilise des armes similaires à celles de sa consoeur. La force de l'interprétation de Yuuya YAGIRA le jeune adolescent,est remarquable,mais l'ensemble du casting est à la hauteur.En dehors de la participation clin d'oeil de Susumu Terajima en entraîneur de base-ball,le choix de Koreeda pour faire interpréter la mère s'est porté sur une vedette de la télévision nippone,YOU,qui s'en tire à la perfection avec ce premier passage au grand écran.L'immaturité du personnage convient totalement à cette charmante personne à la voix acidulée.Volonté réussie du metteur en scène de dépeindre sans manichéisme une femme qui ne ressemble en rien en un monstre,apportant une d'identification plus forte au spectateur . La prise de son directe n'empêche pas une bande originale peu présente mais d'une douce mélancolie parfaite pour accompagner les images,avec une chanson finale tout aussi émouvante,"JEWEL" chantée par Takako Tate,qui joue d'ailleurs dans le film la caissière compréhensive du supermarché de quartier. NOBODY KNOWS réussit l'exploit de dépasser largement les 2H sans souffrir d'aucune longueur,souvent passionnant à suivre,jamais démagogique,et au final bouleversant et méditatif.Voire poétique: la scène quasi-finale de l'aéroport est une merveille de pudeur,parmi tant d'autres aussi remarquables. Les malheurs et les non-dits de l'enfance,les plaies jamais refermées,voilà des sujets souvent traités à l'écran,mais rarement si intelligemment et avec autant de tact et de talent. Ce film-là ne montre pas la vie comme elle devrait être,mais tout simplement comment elle est,à travers une fiction parée d'accents de vérité qui fait honneur au cinéma:le vrai,celui de l'émotion.Merci Hirozaku Koreeda.

22 janvier 2005
par Kokoro


Un film sur le monde de l'enfance

Voici un bref résumé de l'histoire : une jeune mère divorcée et ses quatre enfants emménagent dans un petit appartement de la banlieue de Tokyo. La mère s'absente souvent du domicile familial : elle part tôt le matin et rentre tard le soir. Seul Akira (12 ans), s'occupe de ses frères et sœurs. Un jour la mère part, et ne reviendra plus. La grande partie du film repose alors sur la description de la vie quotidienne de ces enfants livrés à eux-mêmes. Bien qu'au cœur d'une résidence d'une banlieue de Tokyo, ils vivent quasiment reclus chez eux, en dehors de "toutes références extérieures", dans l'attente de leur mère qui les a pour ainsi dire complètement oubliés. Au rythme des saisons, on suit chronologiquement la vie des personnages. Ceux-ci ne semblent pas être affectés par leur déchéance progressive ; ils se contentent de vivre avec les moyens du bord, avec une déconcertante simplicité. Qu'on ne s'y trompe pas : le projet du réalisateur n'est pas de faire sombrer le spectateur dans les affres de la compassion. Son pari, à mon avis réussi, a été de filmer le monde de l'enfance en s'affranchissant des deux clichés relatifs à ce sujet : la comédie de l'enfant-clown et la tragédie de l'enfant-victime. En cohérence avec le pari du réalisateur, le temps qui s'écoule n'est pas celui des adultes mais celui de l'enfance : si bien que là où certains ne verront que des longueurs injustifiées, d'autres (y compris moi-même) apprécieront l'œil subjectif de la caméra qui prend son temps pour capter et décrire avec esthétisme des instants propres au monde de l'enfance. Emerveillement. Innocence. Immortalité. Sans cris, sans larmes. Joué par des acteurs débutants aux personnages attachants et justes, ce film réalise la prouesse de porter à l'écran la simplicité du tragique sans tomber dans le lyrisme exacerbé. Non, vous n'allez pas pleurer, et c'est peut-être pire...

03 janvier 2005
par xiclu


Peu d'action mais émouvant

Drame très émouvant. Histoire lente avec peu d'action finalement, mais images marquantes. J'ai été frappée par le regard du grand frère, Akira, toujours très expressif. Passage préféré: la sortie dans la rue avec Yuki, la petite soeur, et ses chaussures moyennement discrètes.

19 décembre 2004
par eniger


Sublime!

Absolument sublime!c'est le qualificatif qui vient tout de suite à l'esprit après avoir vu ce film!J'ai été totalement envouté du début à la fin; et je n'ai absolument pas vu passer les deux heures vingt du film!Inspiré d'un fait divers réel,on suit la vie de 4 enfants de pères différents dont la mère volage fini par disparaitre du jour au lendemain,laissant sa progéniture vivre et s'oragniser seul dans l'appartement.C'est Akira,le fils ainé, qui prend alors en charge ses frères et soeurs.Il devra alors surmonter bien des épreuves pour pouvoir les nourrir et leur apporté un temps soit peu de la chaleur maternelle qui s'est enfuie du foyer.La réalisation du film,très soignée, est un véritable plaisir pour les yeux, et les déambulades d'Akira dans les ruelles et les magasins de Tokyo donnent tout simplement envie de prendre le premier vol pour le Japon dès la fin du film!Le scénario est lui aussi d'excellente qualité, avec des dialogues très touchants et percutants entre les divers protagonistes.Pour ce qui est du jeu des acteurs,il est tout simplement proche de la perfection!Qu'il s'agisse de la mère,très présente au début du film, ou des enfants,ils maitrisent tous leur rôle de façon magistrale tout en y apportant la petite touche personnelle en plus propre aux grands acteurs.Mention spéciale pour le jeune acteur qui incarne Akira,qui malgré son très jeune âge est totalement bluffant dans son rôle!On comprend aisément pourquoi il a rafflé un prix d'interprétation masculine à Cannes!Enfin,pour ce qui est du message du film,il est lui aussi d'excellente facture,cristalisant tous les travers d'une société nippone de plus en plus occidentalisée et libérale, où le sort des mis à l'écart ne préoccupe plus personne,où chacun ne semble plus penser qu'à soi,et où les seuls échapatoires à ce destin funeste sont les mangas,les jeux vidéos,ou dans le pire des cas,la prostitution.A ce sujet,le titre est vraiment d'une déxtérité et d'une finesse rarement égalée:"Nobody Knows",soi "personne ne sait",ou plutôt "personne ne veut savoir" parce que tout le monde le sait et veut se le cacher.En ces deux mots peuvent se résumer tout l'état d'esprit de la société japonaise d'aujourd'hui.Quant à la fin du film(SPOILER) Elle est elle aussi d'une qualité et d'une beauté exceptionnelle:une des soeurs d'Akira finit par mourir de faim,et l'ultime mission de son frère ainé consistera à réaliser son dernier rêve:voir les avions décoller de l'aéroport.Une fois enterrée à proximité des pistes d'avions,la jeune fille devient alors le martyre de toute une société,qui n'hésite pas à sacrifier toute sa jeunesse sur l'otel de la réussite et du profit.A celà se succède un générique de fin teinté de tristesse et de désespoir et dont la sublime voix de la chanteuse permet une symbiose totale avec la scène finale du film.(fin SPOILER) Ainsi,malgré le grand pessimisme du film,le réalisateur laisse entrevoir une lueure d'espoir qui réside dans les liens de solidarité qui peuvent se former entre les nombreux laisser pour compte.Mais celà sera til suffisant?Rien n'est moins sur malheureusement...Pour conclure, Kore Eda Hirokazu signe après le magnifique After Life, un nouveau chef d'oeuvre du cinéma asiatique, et donc du cinéma en général, prouvant une fois de plus la nette superiorité de celui ci devant tous les autres cinémas.Désespérant et émouvant, vous ne ressortirez pas indemne d'une telle perle nippone!

12 décembre 2004
par Bishop


...

Nobody knows est un film assez interessant . Le scénario adapté des faits divers ne cède pas à la facilité et évite les clichés (larmes ...) . Les jeunes acteurs débutants, dont c'est leur premier rôle, sont bons et jouent de manière fraîche et naturelle ; les autres acteurs sont tout aussi criants de vérité : heureusement on voyait très peu la mère, car sa voix est stridente et insupportable . Mais Nobody Knows comporte des longueurs qui gâche un peu le film .

20 novembre 2004
par X27


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